[TECH] La photo strobiste

[SUITE A UN PIRATAGE les images n’apparaissent plus, je vais rétablir cela dès que possible !]

Enfin un billet technique, il est temps de reprendre ! Pour ceux qui souhaitent en savoir davantage quant à mes techniques je vais vous parler de ce fameux mouvement « strobiste » que l’on peut mêler à la lumière naturelle. La photographie strobiste signifie que l’on photographie avec une lumière artificielle déportée, rien ne vous empêche de multiplier les sources lumineuses ! On utilise en général des flashs de type cobra.

Softbox Linkstar Lovinpix

J’en suis arrivé à cette technique après des débuts difficiles en photographie extérieure : je ne réussissais jamais à appréhender la lumière afin d’avoir un rendu intéressant, du moins avec une valeur ajoutée pour moi. En extérieur on n’est pas en conditions studio avec des lumières maîtrisées… surtout à Paris où le temps gris aplati clairement vos rendus.

Equipement

S’équiper est peu onéreux : un tour sur le partenaire Lovinpix vous permettra de vous équiper à condition de savoir quoi acheter !

Pour commencer, il vous faudra au moins un flash manuel (de type Cobra) comme le Yongnuo YN560 II. Il vous faudra ensuite des déclencheurs de flash à distancehttp://www.lovinpix.com/fr/124-declencheurs-de-flash-sans-fil-2-4ghz. Ce sont de petits boitiers que l’on fixe sur le reflex (émetteur) et sur le flash (récepteur) qu’on souhaite déclencher. Les 2 boitiers communiquent via ondes radio, en général du 2,4Ghz (comme le Wifi). Il y a peu d’interférences, vous avez en général possibilité de choisir un canal parmi 16.

[DEBALLAGE] Cactus V5 (Gadget Infinity)
Ce qui est très intéressant c’est de pouvoir avoir plusieurs émetteurs pour déclencher les mêmes flashs, pratique quand on est avec quelques potes photographes 😉
N’hésitez pas à me consulter pour en savoir plus concernant les compatibilités en fonction de votre boitier reflex et du flash que vous aurez 🙂

Rien qu’avec cette base il est déjà possible de faire d’excellentes choses tout en voyageant très léger.

Pour ceux qui souhaitent investir davantage, vous pourrez tout à fait penser à :

  • des stands : afin d’y fixer vos sources de lumière (attention aux fixations, il faut que votre flash ou déclencheur sans fil puisse s’y fixer)
  • des parapluies : j’ai une nette préférence pour les parapluies blancs translucides qui sont très peu chers, légers, compacts et dont le rendu est vraiment bluffant. Il vous faudra une tête qui vous permettra de monter le flash cobra + le parapluie. En général ce genre de tête se monte sur un stand.
  • des sacoches
c’est personnellement ce que j’utilise la plupart du temps. Pas si énorme que ça, si ?

Technique

Voyons un peu des cas d’usage possibles.

Lumière directe

Si on veut vraiment voyager léger, il suffit de n’avoir qu’un flash sur soi + des déclencheurs sans fil. Le rendu est dur mais c’est tellement mieux qu’une lumière de face ! Exemple :

Là, le flash est positionné à gauche et orienté directement vers les sujets mais il n’est pas monté sur l’appareil photo. En cliquant sur l’image on peut observer les ombres très dures et bien définies causées par le flash. Regardez les ombres du bouquet c’est flagrant ! Le rendu est plutôt pas mal vu que le soleil est dans le dos et qu’on a pas de contre-jour grâce au flash tout en ayant des détails dans le ciel. Un flash plus puissant aurait permis de récupérer plus de détails encore en assombrissant le ciel clair derrière.

Bouncing

Mieux que la technique précédente, celle-ci ne nécessite rien d’autre que votre flash ! Il se peut que cette technique n’est pas considérée comme strobiste. Vous n’avez même pas besoin de déclencheurs de flash à distance. Montez votre flash sur votre boitier et orientez le vers un mur ou un plafond de préférence blanc et uni (toute autre surface fera également l’affaire). La lumière va donc rebondir sur la surface, donnant ainsi un rendu doux.

L’avantage c’est que cette technique est très appropriée pour de la couverture photo. Elle vous permettra d’avoir un rendu tellement mieux qu’un flash monté sur un appareil photo orienté en direct sur vos sujets… tout en bénéficiant de l’aide à la mise au point si votre flash le permet ! N’hésitez pas à augmenter la puissance du flash aussi !

Le parapluie

Comme dit plus haut, je préfère largement utiliser un parapluie blanc translucide : on place un flash qu’on oriente vers le parapluie qui diffusera la lumière. On parle alors d’un parapluie « shoot-through » (shooter à travers).

Je n’aime pas le rendu des parapluies qui réfléchissent : j’ai eu de nombreuses fois des reflets indésirables à cause de la surface réfléchissante. Les connaisseurs diront qu’avec un tel parapluie on peut mieux contenir et orienter la lumière qu’avec un parapluie translucide… Néanmoins, je trouve la lumière plus agressive qu’avec un parapluie translucide dont le rendu est plutôt pas mal : une lumière bien diffuse. Je préfère les parapluies les plus grands, n’hésitez pas à prendre plus d’1m de diamètre !

Laura Laura

Malheureusement la lumière s’estompe vite avec un point chaud au centre ce qui nous amène à la Softbox, ie la boîte à lumière.

La Softbox

Ci-dessous une illustration permettant de comprendre ce qu’est une boîte à lumière.

Softbox Linkstar Lovinpix

Il s’agit d’une boîte dont les parois internes sont réfléchissantes avec en général un diffuseur interne + un diffuseur externe. L’avantage par rapport au parapluie c’est que la lumière est beaucoup plus homogène en plus de pouvoir l’orienter sans « fuite ». De plus, niveau transport ça reste très pratique car c’est pliable et très léger ! On a ainsi un rendu toujours diffus et contrôlé :

Solène

Vous pouvez jeter un oeil à mon article sur la Softbox pliable Linkstar QS par LovinPix : https://woodylo.fr/test-softbox-pliable-linkstar/

Pour aller plus loin, vous pouvez combiner des déclencheurs à distance, des flashs avec ou sans parapluie/softbox en vous servant des murs et plafonds du lieu de shoot. Tout de suite vous exploitez beaucoup plus de choses que vous soyez en intérieur ou en extérieur 😉

 

Les réglages

Mes réglages du flash : il s’agira d’ajuster la puissance de votre flash en fonction de la lumière ambiante afin de mêler lumière artificielle et naturelle ! En général avec un Yongnuo YN560 je suis à mi-puissance. Pour le zoom sur le flash je suis toujours au minimum, ie ~24mm.

Mes réglages boitier : j’utilise un reflex. En général il n’est pas vraiment possible de déclencher plus rapidement que 1/200s avec des flashs déclenchés à distance. J’oscille entre 1/125s et 1/200s en extérieur et voire beaucoup plus bas quand il fait sombre (1/5s) : cela permet par exemple de capter davantage la lumière ambiante. Quant à la sensibilité ISO c’est souvent très bas (200-400 ISO max). Pour l’ouverture, il est difficile d’être complètement ouvert et il faudra souvent fermer vers f/8-f/11 en journée.

Ces réglages sont réellement empiriques et dépendent des conditions ambiantes et du rendu souhaité. Jouer sur la vitesse d’obturation influe peu, jouer sur l’ouverture du diaphragme est plus efficace.

Vous voyez sur cette photo prise durant des tests que le modèle reste autant éclairé à gauche qu’à droite. Grâce à l’ouverture on a pu récupérer des détails notamment dans le ciel !
Ne vous inquiétez pas d’être bas en temps d’obturation (1/5s par exemple) car le flash figera votre sujet, vous n’aurez pas trop de flou.

On a fait le tour de la photo strobiste qui est réellement accessible pour toute personne qui souhaite avoir un genre de rendu studio tout en étant à l’extérieur ou en intérieur avec du matériel portable et léger. N’hésitez pas à partager vos techniques, votre matériel car c’est toujours intéressant !

A bientôt pour d’autres sujets techniques 😉

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