50mm – f/1.4 – 1/250s – ISO 400 – EOS 450D
Ça y est, j’ai enfin reçu mon objectif 50mm f/1.4 Canon. Au passage, DHL et Amazon Allemagne sont redoutablement efficaces et rapides !
Je peux enfin reprendre la photographie, du moins m’amuser autant que lors des derniers shootings que j’ai pu faire sur Paris. Depuis que mon club de photographie offrait la possibilité d’utiliser un objectif à focale fixe, le 50mm f/1.8 Canon, je suis tombé un peu plus amoureux de la photographie. Ce que j’adore c’est qu’il n’y aura jamais de fin : de nouveaux boitiers naissent, mon porte-feuille me permet d’acquérir de nouveaux objectifs… autant de choses passionnantes et qui me font envie tel un petit garçon.
En plus d’avoir reçu mon 50mm, j’ai pu tester en vrai le Canon EOS 7D, le boitier qui illumine mes rêves la nuit. J’envie (je déteste) NightAngel qui lui a reçu le sien il y a un peu plus de 2 semaines déjà ! J’hallucine juste entre mon 450D et le 7D bien qu’il ne soit pas Full Frame…
Revenons aux objectifs. Mais pourquoi ai-je un tel intérêt pour les objectifs à focale fixe? C’est quoi la différence avec les zooms? Ce qui suit risque d’être un petit peu technique…
Les objectifs de type « Zoom », à focale variable
Revenons sur de petites définitions des bases de la photographie. On appelle focale, ou encore longueur de focale, la distance exprimée en millimètres entre le capteur du boitier et le centre de l’objectif (pour faire simple). Plus cette distance est élevée, plus le champ de vision est restreint, on « zoome » alors.
En général, l’augmentation de la focale engendre une réduction de l’ouverture du diaphragme, ce qui laisse passer moins de lumière. Cela est calculé de la manière suivante : nous voyons toujours des choses écrites sur les objectifs du genre f/1.4, f/4, f/3.5 – 5.6 par exemple. Plus le nombre est petit, plus l’ouverture est grande (diamètre du diaphragme). Ce n’est pas paradoxal car pour obtenir l’ouverture, il faut diviser la focale par le nombre donné (valeur du diaphragme) d’où l’écriture « f/xxx ». Ainsi un diaphragme de 2,8 laisse passer 4 fois plus de lumière qu’un diaphragme de 5,6…
Si vous voyez un objectif avec plusieurs mentions du genre f/3.5-6.3 cela signifie que l’objectif est un zoom dont le diaphragme dépend de la focale. Il s’agit toujours de valeurs permettant l’ouverture maximale. Exemple : un objectif 18-55mm affichant f/3.5-6.3 signifie qu’à 18mm on a une valeur de diaphragme de 3.5 et qu’à 55mm on a une valeur de 6.3 (ce qui est beaucoup plus fermé, laissant moins de lumière passer).
Bref, après ces rappels théoriques et extrêmement vrais sur le terrain, les objectifs de type zoom sont des objectifs à tout faire, polyvalents. Parfaits pour les touristes et les vacances, n’avoir qu’un seul objectif couvrant une grande plage de focale est vraiment pratique. Ces derniers apportent une grande souplesse d’utilisation et un encombrement minime (1 seul objectif au lieu de plusieurs). En plus de cela, vous avez la possibilité de zoomer sans vous déplacer.
En revanche, pour ceux qui souhaitent vraiment « faire de la photo » auront vite remarqué les points faibles de ce genre d’objectif. Bien qu’on embarque qu’un seul zoom en vacances, la taille n’est pas à négliger. Un 70-200mm prendra vite une grande place dans la valise en plus de la taille du boitier, sans compter le poids… L’ouverture est en général pas très intéressante : peu de lumière passe, l’ouverture faible provoque des temps de pose plus longs ce qui provoque bien souvent des flous de bougé ou la nécessité d’utiliser un flash. Par ailleurs, vous êtes bridés quant à votre créativité : une petite ouverture ne permet pas une faible profondeur de champ, vous n’aurez pas beaucoup l’opportunité de faire de beaux flous artistiques (bokeh). Pour finir, la piètre qualité de ces objectifs occasionne des aberrations chromatiques, des distorsion (surtout en grand angle), des manques de piqué etc. à moins que vous n’investissiez dans des zooms de haute qualité où vous y laisserez tout votre argent (Série L Canon par exemple).
Les objectifs à focale fixe
Pourquoi suis-je autant fan des focales fixes? À première vue, ces objectifs apportent des contraintes apparentes face aux zooms : la focale est fixe, donc on ne peut pas zoomer.
Ai-je dit une bêtise? Mais biensûr… évidemment qu’on peut zoomer, avec ses pieds ! Si vous souhaitez « faire de la photo », rien de tel qu’apprendre à cadrer, choisir son angle, sa distance par rapport au sujet etc. Une focale fixe vous permettra de beaucoup apprendre techniquement.
Ce genre d’objectif est idéal pour les portraits, le studio, l’intérieur. Grâce à la très grande ouverture, beaucoup de lumière traverse l’optique, ce qui vous évite souvent d’avoir recours à un flash (qui dénature les couleurs). J’en parlais plus haut, une grande ouverture permet d’obtenir de beaux flous artistiques, mettant en valeur votre sujet. C’est une technique que j’adore, j’en abuse certainement !
De plus, la qualité des photographies prises avec un tel objectif est incomparable avec celle des zooms. Si vos photos ne vous conviennent pas et que vous avez un zoom, pensez à investir dans une focale fixe avant… L’excellente qualité des photos est dûe à un meilleur piqué, niveau de détails, de meilleures couleurs, moins d’aberrations chromatiques, de vignettage etc. Le rapport qualité/prix est très avantageux.
Biensûr, nous sommes coincés à une certaine focale. Souvent nous aurons besoin de changer d’objectif, ce qui risque de faire entrer de la poussière dans le boitier… Pour cela, pensez à toujours orienter le boitier vers le sol !
En conclusion
Faites-vous vous-même votre propre opinion sur ces types d’objectifs, suivant l’utilisation que vous en ferez. Pour ma part, je ne shooterais qu’avec des focales fixes si je le pouvais ! À vous de peser le pour et le contre. Attention également à ne pas investir dans des objectifs dont vous ne pourrez plus vous servir plus tard : un boitier haut de gamme possède un capteur de type Full Frame qui ne supporte pas tous les objectifs pour boitiers « amateurs » généralement dotés d’un capteur de type APS-C, mais c’est toute une autre histoire…