Je ne suis pas un mouton. Ou si j’en étais un, je serais sauvage.

L’envie de reprendre subitement mon blog m’est revenue après avoir pris du recul sur une vie où tout va vite en ne s’arrêtant jamais. Une vie où nous avons nos petites habitudes en faisant les choses machinalement, sans trop y prêter d’attention. Une vie ordinaire, totalement dans notre zone de confort. J’avais pour ainsi dire, comme beaucoup de personnes vivant une vie trépidante Parisienne, le nez dans le guidon. Aïe, certains se reconnaissent ?

De nombreuses personnes sont récemment entrées dans ma vie de manière plus ou moins (in)directe. Grace à elles, je me suis surpris à découvrir encore des choses épatantes et inattendues. Non pas parce que j’estime avoir fait le tour de la vie (loin de là), mais je pensais avoir une vie toute tracée et sans grande surprise : une scolarité on ne peut plus classique, des études supérieures d’ingénieur, un travail d’ingénieur, une destinée sans nul doute constamment dans cette voie… Tout me portait jusqu’ici à aimer les nouvelles technologies, à passer mon temps libre à faire de la veille, du bidouillage, optimiser mes workflows photo, mener des tests de matériel etc. Là n’est pas la question puisque j’adore toujours cela, ne pas compter mes heures à étudier un système, à développer mes scripts,… geeker quoi !

Et puis on parle à ces incroyables personnes qui nous comprennent enfin et que l’on comprend en retour. Il aura fallu un quart de siècle pour que je rencontre enfin des situations et personnes avec qui je me sens compris, dont j’adhère aux idées. Quel plaisir de pouvoir échanger avec ces personnes qui ont des parcours différents et avec qui pourtant on est sur la même longueur d’onde. On en vient à parler de la chose qui surgit quoi qu’on y fasse. Ce sentiment de certitude d’envie, de besoin de faire autre chose qui nous parle. Comme disait Simon Sinek dans cette vidéo Ted Talks, le système limbique est capable de ressentir des émotions dont le cortex gauche analytique n’est pas en mesure d’expliquer par des mots. Ce même système est également le centre de la mémoire. Dale Carnegie disait qu’une personne se souviendra de vous non pas grâce aux choses que vous aurez dites ou faites mais grâce à ce que vous aurez réussi à lui faire ressentir. Parfois des gens ont tout dans la vie : une situation, une famille aimante, de l’argent, des activités, du temps libre… l’une des parfaites descriptions de la « réussite ». Mais voilà, ces gens-là ne sont pas heureux. Tout ce qu’ils pourront dire c’est « j’ai tout, mais je sens que c’est n’est pas ça ». « Je sens« .
Cette chose vous anime, fait que vous vous réveillerez avec une pêche d’enfer, c’est elle qui vous fera avoir cette lueur dans les yeux. Pour certains ce sera une passion, d’autres des idées vagues. Et puis on se dit mince, que suis-je en train de faire ? Où vis-je ? Pourquoi ? Toute ma vie a été longuement réfléchie en se basant sur des choses concrètes, quantifiables, sous le regard de l’entourage et de la société qui donne ne une place qu’à ceux qui rentrent dans le moule. C’est bien de le faire mais aujourd’hui je ressens de plus en plus l’appel du large en faisant confiance à mon intuition.

Franchir le pas. Croire en sa destinée. On a tous envie de faire ce que l’on aime et d’être aimé, craignant le jugement des autres. Mais plaire à tout le monde c’est ne plaire à personne en réalité. Être critiqué c’est être considéré. Les « haters » seront ceux qui vous connaîtront mieux que personne et parleront davantage de vous que vos fans, sachez-le. Tout le monde a peur de se dévoiler, de potentiellement se faire juger. So what? Allez-vous arrêter de faire ce que vous aimez, d’écrire à cause de la peur du regard des autres ? Si personne n’osait la Terre s’arrêterait de suite de tourner. À ce jeu vous ne serez que perdant en loupant des opportunités. Pensez plutôt à ceux qui vous suivent et qui potentiellement vous aimeront pour la personne que vous êtes réellement et non pas pour cette façade.
Franchissez le pas, foncez car ça ne viendra pas vers vous en ne faisant rien. Beaucoup ont peur de quitter leur zone de confort craignant qu’une fois quittée il est impossible d’y revenir. Faux ! Partir à l’inconnu et découvrir ne fera qu’étendre cette zone de confort. Voici une vidéo en stop motion vous l’expliquant.

France, Ô France.
Bon sang ! Alors que la France va mal, que les gens croient aux idées reçues, qu’on est abreuvés de conneries des médias H24… mais pourquoi on ne parle-t-on que de ces personnes (parfois dans le besoin) qui se plaignent, qui sont pessimistes ? Cela n’apporte rien de bon et ne fait que dégrader le moral des français. Des choses positives voient le jour et devraient être mises en avant. Pourquoi voit-on des personnes qui gouvernent ce pays être toujours les mêmes après 20 années voire davantage ? Pourquoi n’ont-ils pas la réalité du terrain, perchés là-haut ? Pourquoi le système scolaire ne nous enseigne pas ce que je pense être les fondements de toute société : travailler pour soi, créer de la valeur ajoutée pour tous et pouvoir en vivre. Ne pas attendre d’être en âge de correspondre à un moule et de se faire embaucher. Je ne dis pas que c’est mal d’être embauché mais il faut essayer d’aller au-delà, le tenter au moins une fois de créer des choses, essayer d’en vivre voire embaucher. Pourquoi l’école ne forme-t-elle pas à l’entrepreneuriat dès le plus jeune âge ? Cette notion ne m’est venue que vaguement passé le Bac, vous trouvez ça normal ? Aujourd’hui, qui sait monter une boîte en sortant du lycée ? Pourquoi protégeons-nous autant les emplois au point d’en figer toute la machine ? Est-ce-que certains là-haut se sentiraient menacés par ces jeunes qui ont envie de faire des choses pour eux-mêmes, pour leur pays ? Pourquoi gardons-nous des acquis qui ne l’ont jamais été (sauf à une certaine époque révolue) au point d’en faire des dus ? Où est la contribution de certains de ceux que nous entendons tant se plaindre ? Cela ne devrait pas être mal voire honteux de bien gagner sa vie.

Donc oui à l’entrepreneuriat. Oui aux opportunités et donc potentiellement à la réussite. Se planter forge l’expérience. Tous ceux qui ont réussi ont osé. Pensez-vous que tous les personnes « riches » ont braqué une banque ? Ou qu’elles sont toutes héritières ?  Pourquoi est-ce si difficile de se dire comme les Américains « moi dans 5 ans j’y arriverai aussi en partant de rien ». Nous sommes trop peu à y croire parce que la société ne veut plus y croire. C’est une bien triste mentalité. Et non ce n’est pas de la faute des autres ou du gouvernement uniquement. C’est de notre faute à tous. Arrêtons d’être des moutons et soyons lucides.

Bref, tout ça pour dire qu’il est inacceptable de me connecter sur l’interface d’administration WordPress de mon blog et me rendre compte que l’adresse n’est même plus dans l’historique de mon navigateur…
Je vais me permettre de prendre du recul le temps de quelques semaines, voire mois. Ce sera peut-être l’occasion d’écrire un peu plus souvent ici, depuis l’étranger cette fois.